Vous souhaitez aménager un jardin de thé japonais ? Lisez ceci
Le roji, ou "jardin de maison de thé", est un havre de paix. Offrez-vous un espace japonais à la maison !
舩村佳織
2017年10月31日
造園会社にて個人邸外構・庭の設計施工を行うプランナーとして勤務後、ニュージーランドにて現地の植物ナーセリー勤務及び園芸関係のボランティアを1年間経験。現在は静岡県富士市を中心に自然素材を使った庭づくりを行っています。
二児の子育て中でもあり、家族みんなが楽しめる庭造りが得意です。設計者として、主婦としての目線から、暮らしやすさに寄り添います。
造園会社にて個人邸外構・庭の設計施工を行うプランナーとして勤務後、ニュージーランドにて現地の植物ナーセリー勤務及び園芸関係のボランティアを1年間経験。現在は静岡県富士市を中心に自然素材を使った庭づくりを行っています... もっと見る
Les jardins japonais se déclinent en général autour de l’un des trois styles suivants : chisen-teien (jardin autour d’une mare), karesansui (jardin de pierres, aussi appelée jardin zen) et roji (jardin simple et bucolique d’une maison de thé). C’est ce dernier que nous vous présentons ici.
L’esthétique qui préside au roji est propre à pénétrer l’âme humaine. À la fin du XVIᵉ siècle, le maître de thé Sen no Rikyu donne ses lettres de noblesse à la cérémonie du thé, aujourd’hui connue sous le nom de wabi-cha. Habité par l’esprit du wabi, que l’on peut décrire comme la beauté dans toute sa simplicité et sa rusticité, le wabi-cha requiert un décor évoquant la montagne, loin du tumulte citadin. Une « demeure de la montagne au cœur de la ville », voilà ce qu’incarnent le roji et la maison de thé (chashitsu). Faire naître un tel endroit dans un environnement moderne n’est pas chose aisée. Mais avec un bon emplacement et un peu d’ingéniosité, ce n’est pas impossible. Les plaisirs d’une maison de thé s’invitent alors dans l’habitat urbain. Découvrez comment composer un roji ou vous en inspirer pour votre propre jardin.
L’esthétique qui préside au roji est propre à pénétrer l’âme humaine. À la fin du XVIᵉ siècle, le maître de thé Sen no Rikyu donne ses lettres de noblesse à la cérémonie du thé, aujourd’hui connue sous le nom de wabi-cha. Habité par l’esprit du wabi, que l’on peut décrire comme la beauté dans toute sa simplicité et sa rusticité, le wabi-cha requiert un décor évoquant la montagne, loin du tumulte citadin. Une « demeure de la montagne au cœur de la ville », voilà ce qu’incarnent le roji et la maison de thé (chashitsu). Faire naître un tel endroit dans un environnement moderne n’est pas chose aisée. Mais avec un bon emplacement et un peu d’ingéniosité, ce n’est pas impossible. Les plaisirs d’une maison de thé s’invitent alors dans l’habitat urbain. Découvrez comment composer un roji ou vous en inspirer pour votre propre jardin.
Qu’est-ce qu’un roji ?
Le roji, également appelé chatei ou chaniwa (« jardin de maison de thé »), est le jardin que l’on traverse pour accéder à la maison où se déroule le chaji, la cérémonie complète du thé. Tous les éléments appartenant à ce rite, des kaiseki (plats de saison servis en petites portions) au thé, sont disposés dans un ordre précis. Un esprit d’hospitalité sincère prévaut durant tout le cérémonial.
Ce dernier commence d’ailleurs avant même que l’on ne pénètre à l’intérieur. Chaque pas dans le roji nous éloigne de la vie mondaine et nous rapproche de ce temps extraordinaire qu’est la cérémonie du thé.
Au Japon, le roji se vit comme un passage d’un monde à l’autre.
Qui entre dans la maison de thé doit observer certaines règles et accomplir certaines actions. Ces étapes prennent corps tout au long de la traversée du roji dans un ordre bien précis.
Le roji, également appelé chatei ou chaniwa (« jardin de maison de thé »), est le jardin que l’on traverse pour accéder à la maison où se déroule le chaji, la cérémonie complète du thé. Tous les éléments appartenant à ce rite, des kaiseki (plats de saison servis en petites portions) au thé, sont disposés dans un ordre précis. Un esprit d’hospitalité sincère prévaut durant tout le cérémonial.
Ce dernier commence d’ailleurs avant même que l’on ne pénètre à l’intérieur. Chaque pas dans le roji nous éloigne de la vie mondaine et nous rapproche de ce temps extraordinaire qu’est la cérémonie du thé.
Au Japon, le roji se vit comme un passage d’un monde à l’autre.
Qui entre dans la maison de thé doit observer certaines règles et accomplir certaines actions. Ces étapes prennent corps tout au long de la traversée du roji dans un ordre bien précis.
L’origine du roji remonte à l’instauration de la cérémonie du thé, et c’est aujourd’hui la première image qui vient en tête lorsqu’on évoque les jardins japonais – y compris pour les non-initiés.
Arrêtons-nous un instant au jardin pour découvrir ses principales caractéristiques.
Arrêtons-nous un instant au jardin pour découvrir ses principales caractéristiques.
Le tsukubai
Le tsukubai est un incontournable du roji. Les clients s’y lavent les mains et s’y rincent la bouche. Ils purifient ainsi leur corps et leur esprit avant de pénétrer dans la maison de thé.
Le tsukubai se compose d’un petit bassin (chozubachi) savamment entouré de pierres (les yakuishi). Ces dernières n’ont pas seulement un rôle ornemental : elles sont disposées autour du bassin selon la fonction qu’elles occupent.
Celles qui l’entourent sont là pour éviter les éclaboussures. Elles portent le nom d’umi (la mer) et ont des contours lisses, polis par l’eau. Les pierres servant à l’évacuation de l’eau sont appelées suimon. Celle placée devant le bassin porte le nom de maeishi. Elle sert de marche pour s’y pencher. Sur la droite, la yuokeishi sert à placer un seau en bois rempli d’eau chaude durant la période hivernale. Sur la gauche, la teshokuishi accueille une lanterne pour les cérémonies du thé nocturnes.
Dans les jardins japonais, y compris les roji, le tsukubai s’impose en maître des lieux.
Le tsukubai est un incontournable du roji. Les clients s’y lavent les mains et s’y rincent la bouche. Ils purifient ainsi leur corps et leur esprit avant de pénétrer dans la maison de thé.
Le tsukubai se compose d’un petit bassin (chozubachi) savamment entouré de pierres (les yakuishi). Ces dernières n’ont pas seulement un rôle ornemental : elles sont disposées autour du bassin selon la fonction qu’elles occupent.
Celles qui l’entourent sont là pour éviter les éclaboussures. Elles portent le nom d’umi (la mer) et ont des contours lisses, polis par l’eau. Les pierres servant à l’évacuation de l’eau sont appelées suimon. Celle placée devant le bassin porte le nom de maeishi. Elle sert de marche pour s’y pencher. Sur la droite, la yuokeishi sert à placer un seau en bois rempli d’eau chaude durant la période hivernale. Sur la gauche, la teshokuishi accueille une lanterne pour les cérémonies du thé nocturnes.
Dans les jardins japonais, y compris les roji, le tsukubai s’impose en maître des lieux.
Si un bassin pourvu d’un système de fontaine offre une douce mélodie, un modèle simplement rempli d’eau apporte tout autant de profondeur au décor.
Cet endroit dédié à l’élément liquide, entouré de plantes et d’objets lui faisant écho, évoque la nature luxuriante d’un village de montagne. Il n’a pas besoin d’être très grand. La présence de pierres autour du tsukubai n’est pas non plus impérative.
Cet endroit dédié à l’élément liquide, entouré de plantes et d’objets lui faisant écho, évoque la nature luxuriante d’un village de montagne. Il n’a pas besoin d’être très grand. La présence de pierres autour du tsukubai n’est pas non plus impérative.
Le tsukubai doit idéalement être situé de manière à être également visible depuis l'intérieur. Lorsque vous recevez du monde, pourquoi ne pas l'orner de quelques fleurs flottant à la surface de l'eau ? Ou en faire résonner le son cristallin ? Un éclairage adéquat peut également servir à mettre en valeur le jardin la nuit.
Le chumon
Le chumon (« porte du milieu ») divise le roji en deux jardins de thé (niju roji) : le soto roji, jardin extérieur, et l’uchi roji,
jardin intérieur. Les convives attendent leur hôte dans un espace dédié, appelé koshikake machiai. Situé dans le jardin extérieur, il rappelle une gare d’étape vers un village de montagne.
Après avoir été accueillis par l’hôte, les convives passent le chumon et pénètrent dans le jardin intérieur. Le décor évoque la montagne. De nos jours, le roji divisé par un chumon est le plus courant.
La plupart des chumon sont des constructions simples en treillage de bambou (yotsumegaki, voir ci-dessus) ou de branchages ployés (shiorido). Un chumon n’a pas vocation à masquer l’autre côté du jardin à la manière d’une porte habituelle. Son portail en branches est supporté par une structure en bambou, un rendu simple et bucolique qui le rend très populaire.
Un chumon peut également servir de démarcation entre un extérieur singulier – dédié au thé ou paysager par exemple – et l’espace du quotidien, avec sa corde à linge et ses accessoires.
Le chumon (« porte du milieu ») divise le roji en deux jardins de thé (niju roji) : le soto roji, jardin extérieur, et l’uchi roji,
jardin intérieur. Les convives attendent leur hôte dans un espace dédié, appelé koshikake machiai. Situé dans le jardin extérieur, il rappelle une gare d’étape vers un village de montagne.
Après avoir été accueillis par l’hôte, les convives passent le chumon et pénètrent dans le jardin intérieur. Le décor évoque la montagne. De nos jours, le roji divisé par un chumon est le plus courant.
La plupart des chumon sont des constructions simples en treillage de bambou (yotsumegaki, voir ci-dessus) ou de branchages ployés (shiorido). Un chumon n’a pas vocation à masquer l’autre côté du jardin à la manière d’une porte habituelle. Son portail en branches est supporté par une structure en bambou, un rendu simple et bucolique qui le rend très populaire.
Un chumon peut également servir de démarcation entre un extérieur singulier – dédié au thé ou paysager par exemple – et l’espace du quotidien, avec sa corde à linge et ses accessoires.
Le tobiishi et le nobedan
Le roji est originellement conçu comme un passage vers la maison de thé. Ses tobiishi (pierres de gué) et nobedan (pavés) y ont donc naturellement leur rôle. Mais l’esthétique ne doit pas être sacrifiée au côté pratique. L’équilibre est le maître mot. Sen no Rikyu affirme que la disposition des pierres doit être à 60 % fonctionnelle et à 40 % esthétique.
Les pavés (parfois appelés tatami-ishi) offrent davantage de stabilité que les pierres de gué, mais ont une apparence très rigide. L’équilibre doit donc se jouer entre pierres naturelles et pierres taillées, sur la finition du pavage, et par d’autres biais. Le champ des possibles s’ouvre alors, pour mieux épouser le style du jardin.
Le roji est originellement conçu comme un passage vers la maison de thé. Ses tobiishi (pierres de gué) et nobedan (pavés) y ont donc naturellement leur rôle. Mais l’esthétique ne doit pas être sacrifiée au côté pratique. L’équilibre est le maître mot. Sen no Rikyu affirme que la disposition des pierres doit être à 60 % fonctionnelle et à 40 % esthétique.
Les pavés (parfois appelés tatami-ishi) offrent davantage de stabilité que les pierres de gué, mais ont une apparence très rigide. L’équilibre doit donc se jouer entre pierres naturelles et pierres taillées, sur la finition du pavage, et par d’autres biais. Le champ des possibles s’ouvre alors, pour mieux épouser le style du jardin.
Avant de s’aventurer dans le jardin depuis l’intérieur, les convives ôtent leurs zori (sandales japonaises) sur la pierre prévue à cet effet (kutsunugi-ishi). Elle doit être plus haute que les pavés, afin de faciliter l’accès au jardin. C’est également elle qui conduit au tobiishi et doit donc se marier au pavage du jardin. On peut la retrouver sur une terrasse, pour un escalier aux accents japonais.
Si vous préférez quelque chose de moins solennel que le tobiishi, optez par exemple pour les ararekoboshi (littéralement « grêlons épars »). Il s’agit de petites pierres disposées librement. Vous pouvez réaliser le travail vous-même si vous le souhaitez. Cela exige un travail patient et minutieux d’harmonisation, mais le défi en vaut la peine pour qui à de l’endurance et un œil averti.
Les chiriana
Les chiriana sont des cavités creusées pour recueillir temporairement les déchets du jardin avant l’arrivée des convives. Masquées par des roches naturelles, on les utilise souvent pour disposer librement des fleurs et branchages du roji en cas de visite. Les chiriana symbolisent à elles seules le sens exacerbé du détail au Japon.
Les chiriana sont des cavités creusées pour recueillir temporairement les déchets du jardin avant l’arrivée des convives. Masquées par des roches naturelles, on les utilise souvent pour disposer librement des fleurs et branchages du roji en cas de visite. Les chiriana symbolisent à elles seules le sens exacerbé du détail au Japon.
Vous pouvez imaginer une chiriana dans votre propre jardin. Disposez-y des fleurs et plantes de saison. Restez mesuré dans la présentation : elle doit rester élégante et ne pas accrocher l’œil.
Les arbres et plantes
Ce sont des éléments clés pour donner à une maison de thé un décor de montagne. Toutes les plantes peuvent convenir dans un roji, mais l’intervention de la main de l’homme doit rester imperceptible. Gardez cela à l’esprit et conservez les plantes dans leur état naturel plutôt que de les tailler. Choisissez une végétation adaptée au climat de votre région.
Ce sont des éléments clés pour donner à une maison de thé un décor de montagne. Toutes les plantes peuvent convenir dans un roji, mais l’intervention de la main de l’homme doit rester imperceptible. Gardez cela à l’esprit et conservez les plantes dans leur état naturel plutôt que de les tailler. Choisissez une végétation adaptée au climat de votre région.
Il est recommandé de recouvrir le sol de mousse. Elle suffit à créer une ambiance de jardin de thé à elle seule. L’Hypnum plumaeforme est particulièrement indiquée : elle pousse facilement dans les zones partiellement ou totalement ensoleillées. La mousse n’aime en revanche pas la sécheresse, veillez donc à bien l’arroser.
En ville, les immeubles voisins ne manqueront pas de perturber une belle vue, malgré des murs ou une végétation savamment orchestrés. Optez alors pour un yukimi-shoji, un paravent de verre et papier qui s’abaisse et se remonte aisément, pour davantage d’intimité. Seuls le sol et ses abords resteront visibles : un entretien particulièrement méticuleux sera alors impératif.
De nombreuses règles et traditions président au sado, l’art du thé. Créer un authentique jardin de maison de thé requiert une certaine expertise en la matière, mais rien ne vous empêche de vous inspirer du roji pour mettre en valeur un petit jardin. Un paysage japonais traditionnel, si petit soit-il, apporte toujours de la quiétude. Explorez-en les secrets et piochez dans cet art des idées nouvelles pour votre jardin.
ET VOUS ?
Que pensez-vous des jardins de thé japonais ? En avez-vous aménagé un ? Partagez vos photos et votre expérience dans la partie commentaires ci-dessous !
Trouvez l’inspiration pour aménager votre jardin
ET VOUS ?
Que pensez-vous des jardins de thé japonais ? En avez-vous aménagé un ? Partagez vos photos et votre expérience dans la partie commentaires ci-dessous !
Trouvez l’inspiration pour aménager votre jardin
おすすめの記事
エコ・サステナブル
世界の専門家が注目する、サステナブルな住まいづくりのかたちとは?
今後期待されるサステナブル=持続可能なソリューションとは?Houzzで活躍する世界の専門家に伺いました。
続きを読む
家づくりのヒント
建築家と家づくりをするメリットとは?
文/志田茂
「値段が高そう」「敷居が高い」……。建築家との家づくりは大変そうだと思っている人もいると思います。でも、唯一無二の理想の住まいを実現したいなら、建築家との家づくりはおすすめです。
続きを読む
小さな住まい
コンパクトリビングの賢いスペース活用法
コンパクトな空間は、ひとつひとつの要素が持つ「意味」が大切。スペースを最大限に生かしながら、快適に過ごせるテクニックと実例をご紹介しましょう。
続きを読む
キッチンの記事
プロに聞く、オーダーキッチンを作りたいなら知っておきたいこと
デザインと使い勝手がカスタマイズされたオンリーワンのオーダーキッチン。取り入れたいなら知っておくべきことを専門家に聞きました。
続きを読む
ライフスタイル
知っておきたい器づかいのコツ:料理をおいしく見せる器の色
文/進藤由美子
料理をおいしそうに見せる器って、どんな器でしょう? 家での食事をおいしく、楽しくする器の揃え方、使い方のコツを2回に分けてご紹介します。前編は、器の色について。
続きを読む
キッチンの記事
家事をストレスフリーに! キッチンカウンター下収納の使い方と収納アイデア
オープンタイプのキッチンが人気の今、キッチンカウンター下収納はその後の使いやすさを左右する重要な検討事項です。種類別カウンター下収納の特徴を参考に、家族が使いたくなるキッチンまわりをつくりましょう。
続きを読む
家づくりのヒント
心地よい住まいを実現するために、自分に問うべき質問とは?
インテリアのプロたちが依頼主に、最初に投げかける質問があります。それに対する自分の答えと向き合うことで、自分と住まいとの関係をよりよく変えていきましょう。
続きを読む
和室の記事
やさしい光を採り入れる「障子」の魅力
日本が誇る自然素材の美しきミニマルデザイン、障子は、私たちが考えている以上に幅広い応用力のある室内建具。この伝統の機能美を、改めて見直してみたいものです。
続きを読む
地域別特集
美しい伝統を守りながら、現代的技術で暮らしを快適に。京都に建つ14の住まい
文/藤間紗花
Houzzでみつけた、京都市内に建つ住まいの事例を、手がけた専門家の解説とともにご紹介します。
続きを読む
اگر شما هم علاقمند به ترید ارز دیجیتال هستید چیشنهاد ما به شما استفاده از صرافی ارز دیجیتال اینانس میباشد.